Le progrès dans un état critique. 4.Dépasser l'homme?

 [Par suite d'un problème technique, pas de vidéo. Voici le texte qui a servi de support à la conférence du 6 mai 2025]

Le progrès refuse de tenir pour acquis ce qui est et, au premier chef, c’est l’homme qui doit être l’objet des attentions des progressistes.

Commençons par préciser ce dont il s’agit : toutes les sociétés ont amélioré les techniques et leurs pratiques. Toutes les sociétés admettent que l’homme est éducable et ne doit pas être laissé à « l’état sauvage ». Les Grecs accordaient la plus grande importance à cette éducation qui devait aider à la formation d’un homme accompli, cultivant les vertus civiques et morales qui permettent de maintenir une cité ordonnée. Pour comprendre ce qui est en cause, utilisons les catégories aristotéliciennes : l’enfant qui vient de naître est seulement un homme « en puissance » et toute sa vie va consister à transformer  cette puissance en acte, à l’actualiser ou à la réaliser. Cette idée se retrouve jusqu chez Marx, qui voit le communisme comme un système social qui permettra à chaque individu de déployer toutes les potentialités qui sont en lui.

Les Modernes inventent autre chose : la possibilité d’une transformation de l’essence de l’homme et non simplement la réalisation de cette essence ! On a déjà cité ce passage de Descartes : « la conservation de la santé, laquelle est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie; car même l'esprit dépend si fort du tempérament et de la disposition des organes du corps, que, s'il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusques ici, je crois que c'est dans la médecine qu'on doit le chercher. » Relisons bien ce passage : la médecine doit permettre de modifier la disposition des organes du corps de telle sorte que l’homme deviendrait plus habile et plus sage ! Le programme du transhumanisme ou du posthumanisme est déjà là : modifier physiquement l’homme pour en faire un homme amélioré, un surhomme. Dans la lignée de Descartes, on trouve toute une tradition qui va s’épanouir dans les neurosciences : la connaissance de la machine qu’est la pensée humaine va nous rendre plus habiles et plus sages. Les rayons des librairies sont remplis de livres sur ce sujet.

L’homme nouveau

Le socialisme est le premier promoteur politique de l’homme nouveau. Les utopies socialistes dont on a déjà parlé proposent la formation de cet homme nouveau. Pour l’essentiel, néanmoins, on évite les délires biologisants et on se contente de promouvoir une éducation qui va modeler cet homme nouveau. Le travail est censé produire cet homme nouveau et donc le camp de travail devient le premier instrument de cette rééducation. La chose a été particulièrement développée en URSS et en Chine avec les résultats que l’on connaît. L’homme nouveau socialiste avait la figure de l’esclave antique. Ce qu’avait d’ailleurs noté les premiers observateurs sérieux de l’URSS comme Boris Souvarine qui comparait l’URSS au « despotisme asiatique » et aux sociétés anciennes comme l’Égypte des pharaons.

Laissons de côté le mythe de Guevara, inspirateur de « l’homme nouveau » (voir Le socialisme & l’homme chez Maspero, 1968) et ardent artisan du culte de Fidel Castro, « le grand conducteur », ce qu’on pourrait traduire en italien par « grande duce »…

L’homme nouveau, c’est le propre de tous les régimes totalitaires (à ne pas confondre avec les simples tyrannies). C’en est la marque de fabrique infaillible. Et cela vaut pour la société capitaliste technicienne, ainsi sur le disait déjà Herbert Marcuse. 

L’eugénisme

L’eugénisme (la naissance heureuse) est l’autre face de l’euthanasie (la mort heureuse). On en peut trouver la première formulation chez Platon dans La République, quand il s’intéresse à la sélection des gardiens de la cité. Il s’agit non pas d’éliminer les individus non conformes, mais bien de produire un race d’humains  excellents.

Non seulement l’éducation des enfants doit être retirée aux parents pour être confiées à des spécialistes, mais il faut encore veiller à la qualité des unions : «…former des unions au hasard (…) serait une impiété dans une cité heureuse. (…) Il est donc évident qu’après cela nous ferons des mariages aussi saints qu’il sera en notre pouvoir ; or les plus saints seront aussi les plus avantageux» (V, 459 a.) L'intérêt général de la cité prévaut clairement, de la sorte, sur l’intérêt des individus ; mais cette prééminence de la communauté sur le particulier est dissimulée stratégiquement par le législateur, dont le but est d’instaurer une régulation eugénique au sein de la communauté, sans que cette entreprise puisse rencontrer des obstacles. « Il faut, selon nos principes, rendre les rapports très fréquents entre les hommes et les femmes d’élite, et très rares, au contraire, entre les sujets inférieurs de l’un et l’autre sexe. (…) toutes ces mesures devront rester cachées, sauf aux magistrats, pour que la troupe des gardiens soit, autant que possible, exempte de discorde » (V, 460 a). C’est prioritairement sur la base d’un développement favorisé des meilleurs caractères que l’eugénisme platonicien se construit ; avant d’en passer par des phases plus rudes - l’infanticide notamment. En favorisant la vie sexuelle des sujets d’élite, Platon compte améliorer le peuple de sa communauté. C’est là un point essentiel des mesures eugéniques positives platoniciennes, reposant sur l’idée sous-entendue que l’excellence ( areté ) d’un individu peut se transmettre à ses progénitures, suivant une logique héréditaire directe. C’est dans une perspective clairement aristocratique que cette génétique de l’héritage et de la transmission fonde le système eugénique platonicien.

Notons 1) que cet aspect de Platon n’a pas été mis en œuvre directement, mais que 2) c’était la pratique de toutes les sociétés aristocratiques et que 3) l’infanticide était courant, licite et qu’il l’est resté longtemps. À Sparte, c’est le comité des Anciens qui examinaient si l’enfant nouveau-né pouvait vivre ou devait être jeté dans les Apothètes. Une remarque cependant : Plutarque est la seule source mentionnant cette mise en pratique des infanticides ; son témoignage a été récemment remis en cause par des archéologues, le gouffre des Apothètes ne contenant pas d'ossements d'enfants. Mais l’infanticide des enfants « mal nés » est longtemps resté une pratique fréquente.

La grande rupture ici est le christianisme et le déclin du christianisme s’accompagne de la renaissance de ces conceptions-là – y compris l’infanticide rebaptisé avortement post-natal par ce bon M. Peter Singer.

L’eugénisme moderne est théorisé par Francis Galton(1822-1911), cousin de Darwin, touche-à-tout inventif, statisticien, qui va consacrer une bonne partie de son temps à défendre la théorie de l’évolution dans une version qui lui est propre. En fait ce qui l’intéresse dans la théorie de l’évolution, c’est le rapport avec les méthodes de sélection des éleveurs. Il veut améliorer l’espèce humaine en pratiquant un eugénisme positif (encourager les bons accouplements). Il fonde avec Karl Pearson la revue Biometrika qui publie les travaux de « biométrie » visant à montrer l’hérédité des caractères moraux et intellectuels. Pearson vivra assez vieux pour donner son approbation au nazisme.

Les nazis ont été les grands propagateurs de l’eugénisme, sous la forme positive (Lebensborn) ou négative (élimination des races inférieures, des handicapés et des malades mentaux). Mais avant les nazis, les États-Unis et la Suède avaient mis en place des politiques eugénistes avec la stérilisation forcée des gens considérés comme non conformes.

Il faudrait aussi évoquer les liens multiples entre socialisme et eugénisme. Le socialisme qui se veut science de la réorganisation de la société humaine conduit à l’eugénisme (Pearson), ou se fond avec lui comme en Italie avec le ralliement au socialisme de Turati des criminologues de l’école de Lombroso. Il y a toute une littérature sur ce sujet.

L’eugénisme trouve une nouvelle vie avec les développements de la médecine et les techniques de la PMA. C’est un eugénisme « doux », un « eugénisme libéral » (voir Habermas sur ce sujet), mais un eugénisme. Le diagnostic prénatal (amniocentèse) a permis d’éradiquer presque complètement la trisomie 21. On peut aussi, par le même procédé, éliminer les filles (voir Inde). Très encadrée encore en France, la PMA ouvre aussi de nouvelles voies qui, nous pouvons en être certains, sont déjà empruntées et le seront encore plus demain.

Le transhumanisme

Distinguons d’abord posthumanisme et transhumanisme. Le transhumanisme veut seulement un homme amélioré par les techniques, principalement issues de la biologie. Le posthumanisme explore un au-delà de l’humain.

Améliorer l’homme dans sa nature même, c’est quelque chose qui est engagé depuis longtemps et couvre toute une série de domaine où les choses se font sans qu’on le dise. Deux domaines sont particulièrement intéressants : le sport et l’armée. Le corps des sportifs est soumis comme on le sait à des traitements chimiques intensifs. La lutte contre le dopage est, on le sait, une farce derrière laquelle les laboratoires et les savants fous s’en donnent à cœur joie. On trouvera des informations utiles dans la revue « Quel sport ? ». Un spécialiste du transhumanisme comme Jean-Michel Besnier note de son côte :

Disons que cette expression signifie concrètement que dans le domaine du sport, on expérimente, à échelle réduite, une tendance qui va se développer, et qui consistera à ce que nous utilisions les technologies de plus en plus comme des adjuvants susceptibles de modifier, d’augmenter nos corps. Le sport est de ce point de vue une fenêtre ouverte sur certaines préoccupations transhumanistes. Cela me paraît évident lorsque l’on songe à l’épisode Pistorius [un athlète olympique sud-africain qui courrait avec des prothèses] : avec lui, on a pu mettre en évidence que l’humain augmenté, dont on parle maintenant de plus en plus naturellement, est né de l’humain diminué. C’est à la faveur de la réparation apportée à des handicaps que l’on a finalement songé à « booster » les anatomies. Au fond, la chose est presque naturelle : à partir du moment où on équipe un handicapé d’une prothèse et que l’on peut perfectionner cette prothèse, il est tentant de l’appliquer à des êtres valides pour en obtenir plus. En ce sens, je crois que le sport − j’allais dire d’une manière générale la santé − est le cheval de Troie du transhumanisme. C’est la façon la plus rayonnante et la plus attractive de nous dire : « Voilà, aujourd’hui nous avons des technologies qui vont pouvoir nous permettre d’aller au-delà de nous-mêmes, c’est-à-dire de nous transformer », une perspective transhumaniste donc, et même, éventuellement, pourquoi pas nous faire tendre vers quelque chose qui serait un post-humain – mais cela est une autre histoire.

Les armées et principalement l’armée américaine testent toutes sortes de médications pour supprimer le besoin de sommeil (dormir quelques heures tous les 3 jours, c’est déjà possible). Voici un échantillon de ce que l’on peut lire à propos de l’armée française :

En imaginant le soldat de 2030, le comité d’éthique des armées a tranché pour un mix entre Spiderman et Batman, dans son premier avis publié cette semaine. Le groupe composé de 18 membres de civils et militaires est chargé d’apporter un éclairage sur les questions d’éthique soulevées par les innovations scientifiques, techniques et leurs éventuelles applications militaires. Il devait travailler sur deux thématiques : le soldat augmenté et l’autonomie des systèmes d’armes létales déjà testés en Chine via un drone d’attaque et commandé en masse par le Royaume-Uni. Concernant le premier sujet, le groupe de réflexion créé fin 2019 estime qu’il est nécessaire de commencer les recherches sur des méthodes invasives ou non pour augmenter les capacités des soldats.

Bref, le soldat augmenté est à l’ordre du jour.

L’association française transhumanisme expose les positions du techno-progressisme : la technique ouvre la voie au progrès social ! Ils ont d’ailleurs réponse à tout :

Citons également la question des droits d’auteur : dans un contexte transhumaniste, il serait problématique si les prothèses ou implants cérébraux dépendaient entièrement de sociétés privées. Il est donc essentiel d’étendre la notion d’« open source » (informatique, mais aussi biologique, nanotechnologique…) afin de rester maître des technologies que nous embrassons.

Le progrès, c’est le cerveau « open source » ! La marche vers le contrôle total des humains, un contrôle éthique et bienveillant, soyons-en sûrs !

Le programme transhumaniste suppose que l’on sorte du bricolage qu’est la procréation à l’ancienne. Il faut fabriquer des produits sûrs et normés. L’usine à fabriquer des bébés commence à tourner à plein régime. Les pratiques de «transgenrisme» permettent toutes sortes de combinaisons : un «homme» bien barbu et ayant extérieurement tous les traits masculins peut se retrouver «enceint» s’il a pris la précaution de ne pas se faire enlever ses organes génitaux féminins. L’indifférenciation des sexes s’étend progressivement, tout en laissant une place croissante à la technoscience dans les processus qui assurent la reproduction de l’humanité. Au début de 2023, on apprenait qu’une chercheuse norvégienne proposait d’utiliser les corps des femmes en état de mort cérébrale pour réaliser des GPA. On a aussi produit pour la première fois un embryon humain à partir de cellules souches, c’est-à-dire sans gamètes mâles et femelles.

On bascule directement dans le film d’horreur. En vérité, ce qui s’accomplit sous nos yeux, à petits pas, et le plus souvent en vue du «bien» ou pour soigner le «mal être», c’est tout simplement le programme du transhumanisme : la technicisation croissante de l’humain et la réification, c’est-à-dire la transformation du corps humain en chose expérimentable.

Les neurosciences sont aujourd’hui considérées comme la science qui explique tout, la science totalisante qui englobe tout ce qui peut tomber dans un esprit humain. La connaissance du cerveau — objet d’une branche de la biologie — est censée permettre une connaissance globale de toutes les choses humaines : la psychologie, les comportements sociaux et économiques, l’apprentissage et la pédagogie, et même la connaissance de la connaissance scientifique elle-même.

Il suffit de parcourir les catalogues des éditeurs de livres scientifiques ou de techniques de management, de pédagogie, de développement personnel, etc. pour s’en rendre compte. Il suffit aussi de lire ou d’écouter les chercheurs en neurosciences pour comprendre qu’ils ont trouvé avec les neurosciences la «pierre philosophale». Ce n’est évidemment pas le cas. Dans le domaine de la théologie, rien ne peut venir troubler la quiétude des croyants qui ont toujours une preuve de l’existence de Dieu à fournir. Il en va de même dans les neurosciences où l’on fournit d’abondance des preuves dans lesquelles la conclusion était contenue dans les prémisses, preuves assorties, plus souvent qu’à leur tour, de tournures polémiques méprisantes envers ceux qui n’adhèrent pas à la nouvelle foi. Ce qui est en cause, c’est la prétention de faire de la biologie, sous le nom de neurosciences, une science explicative de la «vie mentale».

Un dernier point : le « transgenre » est un laboratoire du transhumanisme (voir mon article dans La transmutation posthumaniste. Critique du mercantilisme anthropotechnique.)

Le posthumanisme

La frontière entre transhumanisme et posthumanisme n’est pas toujours bien claire. Si le transhumanisme veut améliorer l’homme, le posthumanisme lui cherche un successeur éventuellement dans autre chose qu’un corps à base de radicaux carbonés ! Ainsi, un des apôtres  du transhumanisme, le nommé Laurent Alexandre proclame qu’il préférerait vivre des millions d’années dans une «puce» de silicium pour voir l’extraordinaire futur qui nous attend. Il est difficile d’imaginer proclamation plus stupide, surtout de la part de quelqu’un qui a une formation de médecin. Évidemment, même si les données de notre cerveau (mais on ne sait pas très bien de quoi il s’agit) pouvaient être stockées sur une mémoire de silicium, le silicium ne voit rien, n’entend rien et ne pourrait pas être étonné par le monde futur…  

L’avenir appartiendrait au « successeur de Pierre » … ou de pierre (silicium). D’où toutes les recherches sur l’IA qui sera plus intelligente que nous comme le dit le stupide Luc Ferry.

Il existe une espèce intermédiaire : le cyborg, entre transhumain et posthumain, entre homme et machine. Là encore domine l’idéologie « trans » : « trans » entre humains et animaux (Donna Haraway) ou entre humains et machines. Thierry Hoquet soutient dans Cyborg philosophie qu’il faut refuser le dualisme homme/machine pour mieux penser la continuité et l’union. Tous ces gens ont pignon sur rue et sont publiés par les plus grands éditeurs. On peut défendre comme Haraway le « cyberféminisme » sans sombrer dans le ridicule… Notons que Donna Haraway est portée au pinacle par la/le philosophe trans-e Paul B. Preciado.

Conclusion

Après la religion du progrès, nous voilà donc confrontés à l’hubris, à la démesure du progrès. Si le progrès voulait accomplir l’homme, il aboutit à sa suppression. Au-delà de l’humain il y a l’inhumain. Le transhumain et le posthumain signent l’un et l’autre l’abolition de l’humain. En effet cette volonté d’aller au-delà de l’humain a pour premier effet d’abolir le statut ontologique et éthique privilégié accordé à l’homme en tant que tel. Cette révolution morale que fut le christianisme est ainsi destituée. Le psychanalyste et philosophe Emmanuel Diet propose d’utiliser le terme « déshumain » : l’inhumain est seulement la négation de l’humain alors que le déshmain est l’entreprise de déshumanisation.

En effet si un être doit nous surpasser, nous humains ne pouvons plus nous réclamer de notre « caractère sacré ». On peut traiter les humains comme des poux, utiliser leurs cheveux comme matière première… L’homme n’est que de la matière et son statut est celui de la matière.

L’autre effet du trans est d’abolir toutes les limites, toutes les frontières qui séparent les humains des autres genres d’êtres. Si les robots sont de même statut que les humains, il n’y a vraiment plus aucun mal à traiter les humains comme des robots, à les dresser pour devenir des robots.

Les spéculations transhumanistes et posthumanistes peuvent sembler relever la pure psychopathologie et c’est en partie le cas. L’abus de drogues et de SF produit des effets curieux. Mais c’est une folie « pratique » : elle a des effets dans le monde réel et pas seulement dans le monde des fous. On sait les magnats de la « tech » sont tous plus ou moins des adeptes du transhumanisme ou du posthumanisme. Ils peuvent diverger sur certains points secondaires : Musk est hostile au transgenrisme mais il est clairement transhumaniste et veut déménager les élus vers une autre planète. On aimerait que son plan réussisse, ça serait un bon débarras. À Google, ils sont plutôt à la recherche de l’immortalité. Mais tous s’accordent sur une idée : l’humanité est quelque chose de dépassé. Et avec elle la morale qui n’a plus aucune place dans un monde entièrement technique.

L’au-delà de l’humain se révèle une entreprise de réification de l’humanité, mais pourquoi ? Pourquoi a-t-elle tant d’adeptes ? Trois raisons :

1)      On n’arrête pas le progrès. Donc il n’y a pas de limite à l’expansion de la puissance qui est tout de même la jouissance suprême !

2)      Cette course à la puissance est nourrie par le puissant lobby de la technoscience.

3)      Elle exprime au mieux la dynamique du capital, comme accumulation illimitée de capital, c’est-à-dire la transformation sans fin du travail vivant en travail mort.

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